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LE 18 DÉCEMBRE 2025, LA BELGIQUE NE CÉLÈBRE PAS LES DROITS DES PERSONNES MIGRANTES : ELLE LES RESTREINT

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La journée internationale des migrants est célébrée chaque 18 décembre. A cette occasion, les Nations unies appellent à des politiques plus intelligentes, à une meilleure coopération et à un engagement renouvelé pour que la migration profite à tous.

Le gouvernement Arizona reste manifestement sourd à cet appel. Il projette en effet d’adopter un avant-projet de loi restreignant drastiquement les droits des migrants, comme prévu dans son accordde gouvernement.

Le Centre d’Action Laïque dénonce ce projet de Loi révoltant. Sous le sapin des personnes migrantes, il n’y aura pas de cadeaux cette année, mais des droits amputés.


Des droits amputés pour les étrangers

Pour toute personne étrangère en cours de procédure de reconnaissance d’un droit de séjour ou de demande d’autorisation de séjour, l’aide sociale sera dorénavant réduite à la seule aide médicale urgente.

Et après la délivrance d’un droit de séjour, ces personnes devront attendre minimum 5 ans pour avoir droit à l’aide sociale !  Seules l’aide médicale urgente et l’aide relative à l’inscription à une adresse de référence pour sans-abris resteront possibles, avec certaines exceptions pour les personnes particulièrement vulnérables. 


Une législation contre-productive et contraire aux droits humains

« Toute personne a droit à l’aide sociale. Celle-ci a pour but de permettre à chacun de mener une vie conforme à la dignité humaine » (article 1, loi du 8 juillet 1976).  L’aide sociale permet aux personnes de bénéficier d’aides variées sous différentes formes : matérielle, sociale, médicale, fournie en nature ou financière. La limiter à l’aide médicale urgente revient à institutionnaliser la pauvreté en rendant impossible toute intégration sociale. 

 

Le Centre d’Action Laïque s’étonne que le gouvernement Arizona porte ainsi atteinte au droit de vivre dignement garanti par l’article 23 de notre Constitution et la Charte des droits fondamentaux de l’UE notamment en matière de droit au logement, de non-discrimination entre personnes présentes légalement sur le territoire et d’obligation de stand-still. Sans compter le caractère manifestement disproportionné d’une exclusion automatique de l’aide sociale sans examen individuel des situations.

L’argument budgétaire du gouvernement qui viserait à préserver le financement durable du système social apparaît également vide de sens dans la mesure où l’économie escomptée par le gouvernement semble loin d’être importante.


Le Centre d’Action Laïque défend une politique migratoire fondée sur les droits humains

Faisant mine de lutter contre un prétendu appel d’air, le gouvernement Arizona crée un véritable appel à la misère. La politique migratoire restrictive, sécuritaire et stigmatisante menée par un gouvernement qui s’enorgueillit qu’elle soit la plus stricte jamais mise en œuvre en Belgique, participe à la banalisation des politiques d’exclusion. En stigmatisant les personnes étrangères et en les désignant comme responsables des déséquilibres du système social, le gouvernement véhicule une discours populiste dangereux. Lorsque l’Etat social devient un outil de contrôle migratoires, ce sont ses fondements qui sont fragilisés.

En cette journée internationale des personnes migrantes, le Centre d’Action Laïque, fidèle à ses valeurs de solidarité, d’égalité et de liberté, appelle le gouvernement à renoncer à cette législation. Il l’invite au contraire à protéger et renforcer les droits des personnes migrantes et à reconnaître les contributions et opportunités positives que la migration représente pour la Belgique.

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