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EXTREMISME(S) ET PRECARITE : À QUI LA FAUTE ?

Laïcité Brabant wallon décline la campagne du CAL « Les extrémismes : notre prison » au travers d’une journée audacieuse consacrée à la compréhension de la nature du lien souvent établi, à tort ou à raison, entre précarité et extrémisme(s) avec Christine Mahy et François Debras.

En prévision des élections 2024, à quelques jours de la célébration des 75 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, les équipes de Laïcité Brabant wallon (LBW) se mobilisent. Ainsi le Service Laïque d’Action Citoyenne organise le 29 novembre une journée de réflexion autour des extrémismes et des formes de précarités. En effet, à la suite de la convention qui, en octobre 2022, a réuni à la Sucrerie tout le « peuple laïque », sympathisants et professionnels, la régionale du Brabant wallon poursuit ses travaux de lutte contre la précarité. Fort de ses réflexions, collaborations et consultations menées depuis 2 ans, nous vous proposons donc de pousser plus avant nos recherches et questionnements en nous attachant à une thématique qui répondra pour autant aux enjeux de la campagne d’éducation permanente portée par le Centre d’Action Laïque : « Les extrémisme(s): notre prison. »


Extrait communiqué de presse campagne EP Calcom : campagne « … Par extrémismes, le Centre d’Action Laïque vise les doctrines ou attitudes dont les adeptes développent une pensée dogmatique, refusant toute alternative, qui les conduit à vouloir imposer leurs vues à l’ensemble de la société. En opposant des « eux »» aux « nous », les tenants de ces courants portent atteinte à l’intégrité du corps social et mettent en péril l’Etat de droit. Les extrémismes enferment les idées, cadenassent les débats: ils sont notre prison…. »


Pentes glissantes et arguments fallacieux ?


La précarité économique, sociale, affective peut engendrer un sentiment de frustration et d'injustice chez certaines personnes. Cette frustration associée aux désillusions induites pourrait les rendre plus réceptives aux discours extrémistes qui attribuent les problèmes à des groupes spécifiques (ethniques, religieux, etc.) ou à des systèmes politiques particuliers. Les phénomènes d’aliénation sociale et les sentiments d’injustice peuvent, en effet, amener les personnes concernées à se sentir marginalisées voir exclues socialement, conduisant, dans certains cas à la recherche d'une identité et d'un sentiment d'appartenance ailleurs, dans des mouvements extrémistes qui leur offrent une communauté et un objectif qui recrée une forme de lien sociale basé sur le rejet et le « prêt à penser ». Cependant, notons que la majorité des individus vivant dans des conditions précaires ne deviennent pas de facto extrémistes.


Plus loin, certains groupes extrémistes attirent à coup d’argumentations fallacieuses et d’exagération des individus fragilisés en offrant des réponses simplistes à des problèmes complexes en présentant par exemple des boucs émissaires faciles à blâmer pour les difficultés économiques et sociales qu’ils rencontrent.


Ce double mouvement participe à la re-(dé)composition du lien social en déconstruisant la cohésion. Les notions de précarité et d’extrémisme misent en lien le 29 novembre, présentent au-delà de leurs relations ambivalentes et contrastées au moins deux points communs, elles tendent chacune à opposer les uns aux autres, en enfermant plutôt qu’en émancipant, et affaiblissent notre système démocratique en fragilisant les droits et libertés fondamentales.


Une matinée


Afin de délimiter les contours, relations et enjeux de ces deux concepts pour le moins complexes car englobants nombres de réalités, récupérations, instrumentations politiques ou idéologiques et afin de ne pas risquer une lecture trop rapide, relativiste des liens supposés, parfois construits, entretenus, entre précarité et extrémisme(s) nous accueillerons à la suite de la lecture de la pièce « Les Grandes Marées » (voir encadré) Christine Mahy, Secrétaire générale du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté et François Debras, Professeur associé au sein du « Centre d’Etudes Démocratie » de la Faculté de Droit, de Science politique et de Criminologie de l’Université de Liège, , autour de la thématique : Précarité et extrémisme(s) : à qui la faute ?


Des ateliers


L’après-midi nous prendrons le temps, de mettre en perspective nos réflexions du matin lors de plusieurs ateliers participatifs propices aux échanges autour du vécu relatif de chacun.

Nous chercherons donc à clarifier les concepts, poser les enjeux et analyser les argumentions qui font et défont les discours normalisés comme politiques du rejet en constitutif et constituant à hauteur la structuration de nos croyances tout en induisant nos comportements d’électeurs, de citoyens … Du « « malgré nous » au « ce n’c’est pas nous, c’est eux » ayons le courage de penser et faire penser nos altérités afin d’assumer la responsabilité du lien social sans cesse distendu par des particularismes et préjugés. Déconstruisons l’obscurité rassurante de nos croyances qui toujours simplifient et aveuglent pour redonner au « vivre avec » la complexité sans laquelle la rencontre s’englue dans le conflit.



Séquence

  • 9h00 : Accueil

  • 9h30 -10h45 : Lecture de la pièce « Les Grandes Marées »

  • 10h45 -11h : Bord de scène

  • 11h00 -11h15 : Pause-café

  • 11h15 -12h30 : Table ronde avec Christine Mahy et François Debras

  • 12h30 13h30 : Pause midi (sandwich offert sur inscription)

Facultatif :

  • 13h30 -15h00 : Ateliers réflexifs

  • 15h00 -15h15 : Pause-café

  • 15h15 -16h00 : Clôture

Inscriptions obligatoires au 010/22.31.91 ou calbw@laicite.net
  • Nom

  • Prénom

  • Employeur (facultatif)


Le 29 novembre 2023 au 33 rue Lambert Fortune de 9h à 16h

GRATUIT

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